TOURISME/ACTIVITÉS > MÉMÉ SUZANNE
Mémé Suzanne
Future brasserie, guinguette, marché local, théâtre, jeux pour enfants, terrain de pétanque, bientôt un lieu de vie unique à Blosseville sur Mer!
Interview d'Albane et de son équipe.
« Blosseville a toujours fait partie de mon enfance et de ma vie », explique d'emblée Albane. « Je n'y suis pas née mais j'y venais enfant avec ma mère, qui venait y visiter ma famille, mes oncles, ma grand-mère – dont la sœur aujourd'hui très âgée habite toujours le village »...
Enfant du pays et histoire(s) de famille
Originaire de Blosseville et de Veules-les-Roses depuis six générations, chef d'entreprise dans la décoration, une société qui tourne toujours, Albane a ouvert à Veules la brasserie l'Abreuvoir, qu'elle a cédée l'an dernier après huit années d'activité intense. Elle s'est à présent résolument retournée vers son village d'origine où elle développe un projet tout à fait nouveau et pourtant bien ancré dans la tradition. C'est une affaire de famille, car son conjoint Cyrille Doudoux et les deux aînés d'Albane, Capucine et Elliot, sont associés dans l'entreprise.
Les grands-parents d'Albane tenaient à Veules la station d'essence et ses parents le Café des Sports (près de la pharmacie). « Quand j'étais petite, on allait au café hiver comme été, Veules ne vivait pas qu'au rythme de la saison touristique comme trop souvent aujourd'hui », dit-elle. « C'est pour cela que nous avions ouvert l'Abreuvoir, pour accueillir les estivants bien sûr mais aussi pour retrouver cette clientèle de locaux, ceux du marché qui venaient boire leur café en vitesse, les vieux pour qui l'apéro du samedi ou du dimanche était une vraie sortie, un lieu d'échanges ouvert à l'année. J'ai le souvenir de cafés de mon enfance où, l'hiver, on venait aussi pour avoir bien chaud et où on dessinait du doigt sur les vitres embuées en écoutant d'une oreille les adultes qui échangeaient des grandes nouvelles et des petits potins. » Mais l'Abreuvoir est rapidement victime de son succès, et Albane et sa famille comprennent qu'il est temps de passer à autre chose. Alors, Blosseville s'impose comme une évidence...
Un écrin de nature et de culture
Tout a commencé par l'achat d'une superficie d'un hectare, au 7 rue de la Forge. Le lieu, qui comprend des bâtisses et des arbres, est à l'abandon depuis quelques années. Une première phase consistait à aménager le terrain en démolissant les structures qu'on ne pouvait pas réhabiliter – tout en récupérant soigneusement les matériaux réemployables tels qu'éléments de charpente et grès. Il a fallu aussi, après consultation d'un expert, abattre en limite de propriété plusieurs arbres, devenus trop fragiles face aux changements climatiques et aux tempêtes. De nouveaux arbres, espèces locales comme il se doit, des chênes, des frênes, du charme, seront plantés pour compenser ces pertes, ainsi que des haies mélangées, épaisses, pour préserver la vue, pour favoriser la biodiversité, pour assourdir le bruit engendré par les activités telles que concerts et spectacles.
Le projet finalisé
Les piliers de briques, soigneusement rejointoyés, seront l'entrée à pied du petit domaine. Mais pour y faire quoi ? Bien sûr, la restauration sera une partie du projet, et les installations sont déjà en place pour ce faire : une cuisine moderne complète, une terrasse, des chapiteaux nomades. Mais il s'agira de bien plus et de bien autre chose qu'une simple brasserie. Et même de plus qu'une guinguette, même si ce concept si populaire revient en force sous des formes plus ou moins authentiques. Les arrière-grands-parents d'Albane, dont le peintre et illustrateur Camille Marchand, étaient des figures locales de l'animation et son père, Didier Ledan, a tourné quarante ans dans les foires de Normandie. De quoi alimenter des idées comme, pour n'en citer qu'une, la remise à l'honneur de la foire aux bestiaux de la Saint-Lézin.
Un lieu et un projet tous publics
À la brasserie, on cultivera une cuisine simple et locale, « des bons plats bien de chez nous », sourit Albane, « des recettes à partager ». Ce sera un projet pour les habitants et pour les voisins, pour les locaux et pour les touristes, enfants admis de la table à langer aux jeux, tous publics vraiment ! Avec une attention et une bienveillance particulières pour les personnes à mobilité réduite – Albane y tient : accès, toilettes, circulation – et un stationnement aisé mais discret, accessible par une entrée séparée, intégré dans l'aménagement du terrain par la plantation de haies et le retalutage des abords.
En guise d'avant-goût des activités futures du domaine, rendez-vous le vendredi 12 septembre à 19 heures pour un spectacle intitulé « Des mots en cabaret », dans le cadre du festival « Au tour des mots ». Il y aura bien d'autres choses encore mais chut : il faut ménager un peu de surprise... et nous vous tiendrons au courant de tout, c'est promis !
Ah, oui, le nom du projet ? Toujours une histoire de famille. C'est un hommage à la grand-mère blossevillaise d'Albane : Mémé Suzanne ! Retenez bien ce nom : Mémé Suzanne n'a pas fini de faire parler d'elle...